Douleur

par Alicepegie

L’un des gros mystères de la musique camerounaise laisse enfin (presque) tomber le masque. Alexandre Douala alias Douleur, l’homme de la révolte, de la critique, de l’humour noir aurait-il viré de bord ? Tout porte à le croire à l’écoute de sa dernière production, sagement intitulée C’est magique ! . L’enfant terrible des quartiers chauds de Douala renvoie aux calendes grecques son dégoût de la vie pour magnifier le monde : Wonderful World, faire une ode aux femmes : Gloire aux femmes, quémander l’amour : Give me your love

L’énigme Douleur

Sur le plan purement artistique, Douala Alexandre qui depuis son premier album s’était cantonné au makossa et ses différentes variantes (l’essewé, le zengué, l’assiko,…) fait un pied de nez à son passé. C’est Magique ! est un subtil mélange de pachanga, de high-life, d’afrobeat, de reggae et bien évidemment de makossa. Un cocktail détonant mis en musique par des artistes aguerris tels Patrick Bebey (claviers), Paolo Ponty, Hamed Barry (guitare) ou encore Douglas Mbida et Isabelle Gonzalez (aux choeurs). La cerise sur le gâteau est l’invitation de Manu Dibango sur le titre Wéa Matanda, le plus abouti de l’album, et d’Arbogaste Mbella sur Oa pè.

Douleur a fait ses débuts en 1983 avec un album éponyme. Hormis les sept lettres inscrites en blanc sur une pochette noire, personne ne sait vraiment qui est Douleur. Personne n’a vraiment vu son visage. Sur toutes les pochettes de ses albums, il apparaît plus ou moins masqué. Les fantasmes les plus insolites entourent ce chanteur aux envolées lyriques, et ce d’autant plus que l’homme est très discret et porte nuit et jour des lunettes noires. Sur son dernier opus, il laisse apparaître son visage aux trois-quarts. Sorte de Myster Hyde de la musique camerounaise, Douleur ne cesse d’entretenir sa légende.

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